tag:blogger.com,1999:blog-56160371602727490022024-02-20T23:11:47.395+01:00Au delà du Virtuel...Et si on sautait le pas ?
Et si on laissait tomber Flight Simulator pour apprendre à voler, pour de VRAI ?Anna JONEShttp://www.blogger.com/profile/03890795622312425936noreply@blogger.comBlogger4125tag:blogger.com,1999:blog-5616037160272749002.post-37422993146830255972008-09-11T10:06:00.004+02:002008-09-11T10:24:06.767+02:00Petite visite à LFPNHier, c'était mon anniversaire. Et c'était aussi Mercredi. Pas d'école donc, et une petite fille de 4 ans à occuper.<br />Alors... Et si on allait voir les avions ? Ma puce, ça te dit d'aller faire un tour à l'aéroport de Toussus-Le-Noble ?<br />- On va voir des avions ?<br />- Oui.<br />- Ah oui alors !! (grand sourire).<br /><br />Et nous voilà parties toutes les deux. Il est 11h45. Pourquoi ne pas déjeuner au restaurant de l'aéroport ?<br /><br />On arrive, on se garre, et on a déjà le bruit de deux hélicos dans les oreilles qui vont jusqu'au "carré de décollage" (je ne sais pas encore bien comment ça s'appelle...). Ils n'avancent pas droit, voir même franchement de travers, en crabe. Ca parait curieux quand on n'a pas l'habitude. C'est peut-être complètment normal...<br /><br />On va faire un tour à la boutique, histoire de voir un peu. Je cherche un bouquin que Hugues m'a conseillé, mais je ne le trouve pas. Il n'est qu'en anglais. Je le feuillette en surveillant ma fille du coin de l'oeil qui fait du lèche vitrine et qui voudrait même bien essayer le simulateur, mais il est occupé.<br />Une gentille dame me dit qu'elle n'a plus la version française, mais qu'elle doit en recevoir dans deux jours. Je ne suis pas pressée. Je ne pense pas repasser avant un moment. A l'occasion...<br /><br />Nous sortons donc de la boutique, sans rien avoir acheté. Presque un miracle !! Et nous montons sur la terrasse du resto pour voir le manège des avions.<br />Ma fille se cramponne à la barrière pour regarder un atterrissage, pendant que je regarde le menu du resto. Bigre ! C'est pas donné ! Surtout pour un enfant de 4 ans ! Y-a pas de "petits plats".<br /><br />On descent de la plateforme et on va se coller aux grilles pour voir deux atterrissages, dont un... on va dire qu'il y a du vent... On rigole entre nous mais on sait que ça doit pas être super évident non plus.<br />Et puis, un des petits hélicos revient à toute vitesse en rase-motte. Très impressionnant parce qu'il semblait faire du "hors piste".<br /><br />Je regarde ma montre.<br />- Dis ma puce, et si on allait se manger une pizza ?<br />- Oh oui !! Une pizza !<br /><br />Allez, ok, on rentre. Avec le prix du resto, on pourrait se payer une dizaine de pizzas chez Picard. Et même si à la maison, la vue n'est pas la même, je préfère voir ma fille avec le ventre plein.<br />Mais on ne rentre pas direct, on se permet une petit tour du coin à petite vitesse, histoire de visiter un peu.<br /><br />- Dis maman, on pourra monter dans un avion un jour ?<br />- Un jour, oui, je te le promets.Anna JONEShttp://www.blogger.com/profile/03890795622312425936noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-5616037160272749002.post-79194806151404291062008-09-10T22:42:00.002+02:002008-09-10T22:47:58.844+02:00Déminage<div>Mai 2008<br /><br />Jusqu'à présent, je faisais mes recherches en catimini, en douce, pour avoir de quoi monter un argumentaire qui tiendrait la route pour plaider ma cause auprès de mon homme.<br /><br /></div> <div> </div> <div>Les bouquins aéro arrivaient doucement par la Poste, éveillant l'attention.<br /><br /></div> <div> </div> <div>- Tiens, encore un paquet pour toi. C'est quoi ?</div> <div>- un livre... Oh, y'a une dédicace super sympa dessus (air faussement surpris)...</div> <div>- hum ? (Jette un oeil) Mouais...<br /><br /></div> <div> </div> <div>Ok... ça sent pas l'enthousiasme à fond les manettes... C'est pas gagné... !<br /><br /></div> <div> </div> <div>- Sur la Liste, ils me font pas mal d'appels du pied pour que j'apprenne à piloter (oui... ils ont bon dos, j'en profite...)</div> <div>- mmmmh...</div> <div>- N'empêche que ça me plairait bien, dans quelques années... Pas tout de suite, évidemment, parce que ce serait ingérable...</div> <div>- mmmmh...<br /><br /></div> <div> </div> <div>Zut ! Pas de démenti... C'est mal parti !<br /><br /></div> <div>Bon, alors je continue mes recherches, comparant les prix, prestations et flottes des aérodromes du coin, planquant ma feuille excel sous les news de Yahoo lorsque du monde se pointe... Un poil culpabilisée de m'intéresser à quelque chose de pas forcément très raisonnable dans ma situation. Mais j'étoffe mon dossier.<br /><br /></div> <div> </div> <div>Et puis hier soir, au dîné, en essayant de garder un air détaché...<br /><br /></div> <div> </div> <div>- Ils me l'ont confirmé, sur la liste : quand on est enceinte, impossible de voler. Donc ça sert à rien de prendre des cours si c'est pour devoir arrêter pendant un bon moment.</div> <div>- Tu veux prendre des cours ?!</div> <div>- Pas tout de suite, ce serait du gâchis. Mais plus tard. Je peux très bien commencer par la théorie pendant quelques mois. Ça coûte rien d'avoir le nez dans les bouquins, et il y a des sites Internet pour s'entraîner à passer les tests.</div> <div>- Mais tu sais le prix que ça coûte d'apprendre à piloter ?! C'est entre 5 et 600 euros par mois !!<br /><br /></div> <div> </div> <div>Là, faut la jouer fine... le plus détaché possible...</div> <div>- En fait, c'est plutôt 4 à 5000 euros en tout. Mais ça peut s'étaler sur 3 ans. (air convaincu en minimisant le budget).</div> <div>- Mais en plus, faut pas s'arrêter au brevet, sinon tu ne peux aller nulle part !<br /><br /></div> <div> </div> <div>Ah ? Il connait un poil le sujet, on dirait. Et il semblerait qu'il préfère que ça aille "quelque part"...</div> <div> </div> <div><br />- Non, là je parle pour le PPL. La licence pour aller "partout".<br /></div> <div>- Ah ? ... Ca fait quand même un sacré budget.</div> <div>- Oui, mais c'est gérable dans le temps, surtout si je commence à économiser pour ça.</div> <div>- Non, je veux dire "pour deux". Parce que moi aussi, j'aimerai bien apprendre.<br /><br /></div> <div> </div> <div>Là, surprise totale !! </div> <div>Et il continu...<br /><br /></div> <div> </div> <div>- En plus, on a Toussus à côté. Autant en profiter. Il y a tout ce qu'il faut.</div> <div>- Oui, sont même équipés pour si on veut apprendre l'IFR plus tard (je pose tout de suite un jalon... histoire de voir)</div> <div>- Ben oui. C'est bien. Mais même sans l'IFR, on peut aller à pleins d'endroits rapidement, voir tes cousins à Barcelonnette, etc.<br /><br /></div> <div> </div> <div>Moi : :-)))))))))))))))<br /><br /></div> <div> </div> <div>Le plus dur est passé. L'idée va faire son chemin, et on va l'arroser régulièrement pour qu'elle grandisse et sorte de terre.<br /><br /></div> <div> </div> <div> </div> <div>On va donc commencer gentiment par la théorie. Parce que j'ai pas vraiment envie de me faire griller sur ce coup là ! Lui, il n'a pas d'impossibilité de vol, mais ça me mettrait trop les boules qu'il décolle avant moi ! Va falloir qu'il se fasse aussi sa cagnotte ! Je sais bien que je suis plus douée que lui pour tenir les cartes quand son GPS tombe en panne, mais faut pas pousser !!!<br /><br /></div> <div> </div> <div> </div> <div>(A suivre, donc...)</div>Anna JONEShttp://www.blogger.com/profile/03890795622312425936noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5616037160272749002.post-60283717541658029762008-05-12T18:31:00.005+02:002008-05-12T19:34:11.374+02:00ContraintesSi ça ne tenait qu'à moi, j'aurai aujourd'hui sauté le pas.<br />A force de lire les aventures des autres, j'ai franchement envie de m'y mettre aussi. Et je pense avoir réussi à relativiser l'aspect "risque".<br />Mais il y a les contraintes. Les deux premières, qui peuvent se gérer, et la troisième, incontournable.<br /><br />Les deux premières contraintes sont le temps, et l'argent. Apprendre à voler, ça demande du temps, et un budget conséquent. Quand on a le budget, il faut trouver le temps. Quand on a le temps, il faut souvent trouver le budget.<br />Le PPL peut se passer en plusieurs mois, voir en plusieurs années. Si on peut, je pense que l'idéal est de prendre et de garder un bon rythme d'apprentissage, régulier. Si on est juste sur le budget, on peut étaler dans le temps l'apprentissage et donc, la dépense. Mais il est certain qu'il doit être plus agréable d'avoir les coudées franches. Parce qu'entre le Droit d'Entrée dans un club, la cotisation annuelle, la carte FFA, le manuel, les bricoles en tout genre qui sont loin d'être données..., ça fait déjà une bonne mise de départ ! Puis, avec les heures de vol et les surplus pour instruction, ça chiffre vite.<br />Dans un budget familial, ça peut devenir pas très évident.<br /><br />La troisième contrainte... c'est une autre paire de manches !<br />Je suis une femme, je veux des enfants, il est interdit de voler lorsqu'on se sait enceinte.<br />En gros, ça résume tout.<br /><br />J'ai 36 ans. Si ça ne tenait qu'à moi, j'aurai déjà 4 enfants. Mais je ne maîtrise pas cette partie. J'ai la chance d'avoir une petite fille de 4 ans, que j'ai mis 5 ans à avoir. Je me bats pour un second enfant et l'avenir est incertain.<br />Pour tout dire, je fais de l'endometriose. En soit, ce n'est pas quelque chose de grave. Mais c'est une source de stérilité et la médecine connaît très mal ce problème, pourtant courant chez beaucoup de femmes (dont beaucoup également ne se savent pas touchées). Par manque d'études sur le sujet, c'est une maladie qui reste floue. Elle ne tue pas, elle emmerde seulement. Il semblerait qu'elle ne soit donc pas digne d'intérêt.<br />Comment la traiter ? C'est là que ça devient presque "drôle"... Si on est enceinte, ça stop l'évolution. Sauf que ... pour être enceinte, il vaut mieux ne pas avoir cette maladie... M'suivez ?<br />La ménopause aussi, stoppe l'évolution... (si si... toujours aussi pratique...). Alors on ménopause artificiellement (merci les effets secondaires...), on ouvre, on nettoie, on referme, on espère...<br />Quand on a cessé d'espérer, on envisage la dernière chance : l'insémination et/ou la FIV.<br /><br />Parfois, miracle ! A la seule vue de l'épais dossier à remplir pour la FIV, le système daigne enfin fonctionner, et on tombe enceinte naturellement juste avant d'engager la procédure.<br />"<em>Naturellement</em>" !!! Et pourquoi ça ne marche pas en temps normal ?!! C'est le genre de question qui me rend dingue !<br />Toujours est-il que ça marche quand ça veut, et après ça veut plus !<br /><br />Quand vais-je tomber à nouveau enceinte ? "<em>Un jour</em>", me certifie ma gynéco. "<em>Ça va forcément marcher</em>". Mais quand ? Mystère. Ça peut-être demain, ça peut-être dans 1 an, 2 ans, ... je n'en sais rien. La question est plutôt : combien de temps je me donne encore ?<br />Si je connaissais le délais, je pourrais m'organiser. Tous mes projets sont en stand-by. J'attends.<br /><br />Si je commence à apprendre à piloter, je vais, tôt ou tard (j'espère plus "tôt" que "tard"), devoir faire un arrêt d'au minimum 10 mois. Je me vois mal me lancer dans le pilotage sitôt après avoir accouché. Et comme je ne sais pas à partir de "quand" ça commence, j'en ai pour ... aller, au moins 1 an dans la vue, qui se décale au fur et à mesure que le temps avance.<br /><br />Alors je fais quoi, en attendant ?<br />Je tâte le terrain auprès de mon homme, pour voir si, plus tard, l'idée de sauter le pas ne lui parait pas complètement folle. Je me renseigne sur l'apprentissage, la limite d'age... Ah ? Pas de limite d'age pour apprendre ? Ouf ! Au moins ça de gagné !Anna JONEShttp://www.blogger.com/profile/03890795622312425936noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5616037160272749002.post-89469966710319040732008-05-04T21:42:00.003+02:002008-05-06T22:20:03.099+02:00Naissance d'un rêve<p>Quand j'étais petite, je rêvais d'aller dans les étoiles, découvrir des espaces infinis.<br />Je me rappelle avoir demandé à un prof au collège quelles études il fallait faire pour devenir Spationaute. Le prof, prit au dépourvu, m'avait répondu "Euh... faut être très fort en maths". Seulement, dans les études, il ne suffit pas d'être fort dans une matière, aussi côté soit-elle. Il faut être bon dans "pleins" de matières. Et le Français était une des matières suffisamment pénalisante pour me mettre des bâtons dans les roues : j'étais une bille en orthographe...<br /><br />Et puis, il y a eu l'argument tueur : "De toute façon, tu ne pourras jamais aller dans l'espace parce que tu portes des lunettes".<br />Mon rêve se brisait !<br /><br /><br />Adolescente, j'ai un jour trouvé dans la bibliothèque d'un oncle un livre intitulé "Flight Simulator". On pouvait apprendre à faire voler un avion sur un ordinateur ?! J'ai dévoré le bouquin. Je n'avais pas d'ordinateur, mais rien qu'en lisant ce livre, j'imaginai... je rêvais.<br /><br />Quand je me suis payé mon premier ordinateur avec mon premier salaire (à crédit... m'avait coûté une fortune !), j'ai investi dans un joystick et Fligh Simulator version 5. Le pied !!!<br /><br />A une époque, j'avais des insomnies. Je faisais décoller le jet, et j'enclenchais l'autopilot pour une lointaine destination. Et le bruit du moteur m'aidait à me rendormir en rêvant à la prochaine escale.<br /><br /><br />Et piloter "en vrai" ?<br /><br />Ça m'aurait bien dit. Mais comme ça ne me paraissait pas accessible, je n'avais pas creusé le sujet. Un ami avait son brevet et j'aurai bien aimé en savoir plus. Mais un soir, lors d'une réunion d'association de photographes de faune sauvage, notre président nous a annoncé, très ému, qu'Eric V. nous avait quitté dans le ciel de Normandie.<br />Je n'ai pas compris tout de suite. Je connaissais un Eric, mais pas son nom de famille. S'agissait-il du même ? Le sympathique gars qui venait régulièrement avec une très charmante jeune femme, et avec qui j'avais passé quelques jours dans le Cantal à tester l'accueil d'un Parisien qui voulait monter des "safaris photos" pour amortir sa maison de campagne ?<br /><br />Oui, c'était bien le même ! Et après l'incrédulité venait le choc. Que c'était-il passé ?<br /><br />Maurice, notre président, avait du mal à me donner des détails. Il n'en connaissait pas beaucoup, mais il était visiblement aussi sous le choc et avait du mal à s'exprimer. Tout ce que j'ai su, c'est qu'il s'agissait d'un baptême de l'air en Fougas Magister et que l'appareil s'était planté.<br /><br />J'ai cherché, fouillé l'Internet et la presse pour avoir des détails. Ouest France, qui avait publié un article sur le sujet, a gentiment accepté de m'en envoyer la copie, y joignant même tout ce qu'ils avaient publié sur le sujet.<br />Un accident. Deux avions, deux Fougas avec des pilotes expérimentés aux commandes, partis faire un baptême et une démonstration de vol pour un journaliste.<br />Que c'est-il passé réellement ? On ne le saura jamais. Les deux avions évoluaient l'un autour de l'autre. Ils se sont rapprochés en figure inversée, verrières faces à faces, et les empennages se sont touchés. Le premier, l'aileron endommagé, est parti en vrille et s'est crashé. Le second a suivi juste après... Bilan : 4 morts !<br /><br />Isabelle, la compagne d'Eric, est revenue courageusement à notre réunion suivante d'association. Maurice l'avait encouragée. Mais malgré ses efforts pour paraître souriante, on voyait que le coeur n'y était pas. Elle avait un regard terrible. Toute sa détresse s'y trouvait. Comment trouver les mots pour l'aider ? J'avais tellement mal pour elle. Celui qui s'en va... s'en va. La douleur et la peine sont pour ceux qui restent. </p><p>Je me suis promis que jamais, jamais je n'imposerais une telle situation à mes proches.<br />Je n'avais plus envie de voler. Je ne voulais pas prendre ce risque terrible de partir trop tôt. </p><p>Mon simulateur est passé aux oubliettes. Parcourir la Terre en ayant les pieds dessus, c'était finalement très bien aussi. </p><p>Mais j'avais toujours cet espèce de pincement au coeur lorsque je décollais en avion. Une sensation très bizarre de joie qui me prenait aux tripes. Voir la terre défiler en dessous, les nuages par dessus, et toutes ces couleurs magnifiques. Là-haut, il fait toujours beau.</p><p></p><p>10 ans plus tard, je pense toujours à Eric et Isabelle. Je suis maman d'une petite fille de trois ans, et quand je décolle pour aller quelque part, je croise les doigts pour être de retour entière, pour elle. Si cela ne tenait qu'à moi, je serais déjà maman plusieurs fois. Mais Dame Nature est parfois capricieuse.<br />Un jour de printemps, cherchant de la lecture chez un marchand de journaux, mon regard croise la revue Micro Simulateur. J'étais abonnée dans les premiers numéros. Souvenirs... J'achète le numéro. Et le virus me reprend.<br />La version 9 de Flight Simulator ne coûte vraiment pas cher, et elle contient plusieurs avions. De quoi s'amuser un moment. Et puis un bon joystick USB adapté s'avère très abordable. Le mien n'était plus compatible avec les machines d'aujourd'hui.</p><p>De fil en aiguille, je me réabonne, trouve une foule de compléments sur Internet, et découvre un aspect complètement ludique : je vole avec ma fille sur les genoux. Elle a droit à des vols touristiques en première classe avec moultes commentaires. Nous survolons Paris, les lieux de vacances, la Réunion avec ses cirques et son volcan (en activité !!!), la cordillère des Andes..., on se pose même au pied des pyramides ! Elle prend le manche pour manoeuvrer le Piper Cub (celui qui se remet droit lorsqu'on lâche le manche...). On va partout et tout est prétexte à découvertes. Je n'ose pas imaginer ce qu'elle raconte à l'école... !</p><p>Et puis, sur des forums, on me conseille la lecture des aventures d'un Pilote du Grand Nord. Livre que je dévore. Au détour d'un échange, un forumeur me glisse : "t'es mûre pour la Pilotlist !". Et il me conseille les livres de Jacques Darolles, Commandant de Bord chez Air France. Pilotlist ?! Kesaco ?! Je cherche sur Google, et je trouve.<br />C'est une découverte ! Une mailing liste d'échange entre pilotes de tous les âges, de tous les millieux volants ! Mais la vrai découverte, c'est la passion qui transpire à travers leurs récits.<br />Ça donne envie.</p><p>Dans les échanges, je remarque une jeune hôtesse de l'air qui écrit particulièrement bien. Un de ses messages retient mon attention et je ne peux pas m'empêcher d'y répondre. Et, alors que je jouais les zieuteuses depuis quelques semaines, me voilà obligée de me dévoiler, de me présenter. Dûr dûr parce que moi, je ne vole pas. Enfin... pas "en vrai". Et du coup, j'ai un peu l'impression de manquer de légitimité sur cette liste.<br />Pourtant, à ma grande surprise, je suis très bien accueillie. J'explique les raisons qui m'ont poussée à garder les pieds sur terre, et je suis contactée en privé par un des pilotes. Il était présent lors du crash d'Eric. Il me donne le lien vers le blog où il a raconté cette terrible journée. Le retour en arrière est un vrai choc. Isabelle qui apprend la nouvelle en même temps que lui... la description de son expression lorsqu'elle "comprend"... c'est terrible... !<br />En même temps, ce pilote a perdu deux très bons amis, les pilotes des deux avions. Je connaissais à peine Eric. Ce souvenir doit le hanter bien plus que moi. Mais il ne semble pas avoir arrêté de voler.</p><p>Il me transmet le rapport du BEA (Bureau des Enquêtes Aéronautiques). Ce que je comprends, c'est que les circonstances de l'accident étaient tout de même exceptionnelles. Et maintenant que j'ai l'adresse, je cherche d'autres rapports d'accidents. J'en étudie plusieurs et je découvre que très souvent, les accidents sont dus à de petites erreurs ou oublis qui auraient largement pu être évités. Des négligences, une mauvaise habitude qui s'installe et qui prend le pas sur le "rituel sécurité". Un capuchon mal serré, un niveau d'essence non contrôlé en s'imaginant que c'est forcément l'indicateur de la jauge qui est en panne, un décollage par une météo à ne pas mettre un canard dehors...<br />Et à chaque fois : et si... et si... et si...<br />Beaucoup de conneries. Et en même temps, pas tant d'accidents que çà.</p><p>J'apprends à relativiser, à apprivoiser mes peurs.<br /></p>Anna JONEShttp://www.blogger.com/profile/03890795622312425936noreply@blogger.com2